L’AFRIQUE
EST-ELLE MAL PARTIE ?
L’Afrique est un continent
qui a connu une histoire particulière. Cette dernière
semble constituer une de ses
caractéristiques ayant influé sur son avenir. La particularité de l’histoire de
l’Afrique est liée à un certain nombre des doctrines comme l’esclavagisme, l’impérialisme,
le colonialisme, les indépendances, le néocolonialisme voire la mondialisation.
En depuis de tous ces éléments, comment comprendre la marche de l’Afrique ?
L’Afrique est-elle sur la bonne voie ou elle l’a ratée pour son développement ? Qu’en
est-il du développement de l’Afrique ? Pour parvenir à répondre à ces
questions nous tâcherons de placer tout d’abord un mot sur l’histoire de l’Afrique,
ensuite à travers les causes du sous-développement de l’Afrique nous
chercherons à répondre à la question qui fait l’objet de ce travail.
Le
continent d’Afrique
Depuis la nuit de temps, le
continent africain est habité par différents peuples. Des peuples organisés au tour d’une structure, au tour d’un système
politique. C’est ainsi que dans l’histoire du continent on a connu des royaumes
et des empires. Avec l’arrivée sur le
territoire, de l’esclavage, de l’impérialisme, de la colonisation et autres
idéologies, ces structures existantes se sont vues obligées de céder de la
place. L’événement de l’indépendance change encore une fois la situation. Les territoires colonisés sont reconnus comme
des Etats et ont une autonomie vis-à-vis du colonisateur. Qu’en est-il alors du
continent vis-à-vis des colonisateurs ?
En effet, l’Afrique est un
continent riche, elle regorge des ressources naturelles. Elle est encore riche
de ses terres en grande partie cultivable et de ses ressources humaines. Et pourtant, elle peine à décoller,
à se développer. Depuis la colonisation, l’Afrique est utilisée pour l’extraction
de ses ressources naturelles et humaines
avec l’esclavage et toute la transformation se fait ailleurs. On leur prenait
et on ne leur redonnait absolument rien.
Les occidentaux ne payent pratiquement rien aux africains pour leurs
précieuses ressources. Entre les africains il y a des guerres raciales qui
ralentissent énormément le développement. Quel est en fait l’impact de la
colonisation dans la marche de l’Afrique ? L’impression que nous avons de
la colonisation semble être négative. La colonisation parait être un des éléments
déterminants de la marche du continent africain. René Dumont dans son
ouvrage ; L’Afrique noire est mal
partie soutient que la colonisation est à la base du sous-développement de
l’Afrique. Les pays africains n’étaient pas pauvres, ils regorgent des ressources naturelles. Si tel
est le cas qu’est-ce qui est à la base de la marche de ce continent qui a du
mal à décoller ?
Les
causes
Il
est impérieux de noter que certaines causes sont ciblées comme étant à la base
du sous-développement de l’Afrique et qui pour cela ramèneraient à penser à une
Afrique mal partie. Parmi elles nous notons :
1. La faillite des politiques.
Depuis la fin de la colonisation, presque tous les pays africains ont été
dirigés par une élite sans vision politique à moyen ou long terme. Cette élite
qui s’est substituée aux anciens colonisateurs, a été incapable d’ambition et
s’est davantage préoccupée d’elle-même que des peuples dont elle prétend
défendre les intérêts. Le résultat obtenu prouve que le système colonial a été perpétué
sous une autre forme. L’indépendance est devenue une véritable dépendance
vis-à-vis des puissances étrangères, en particulier des anciennes puissances
coloniales. Faute de réflexion endogènes
ou perspectives et de volonté politique en
vue d’amorcer un changement par une synergie d’action, les politiques
actuelles sont une navigation à vue.
2. Le marché des consommateurs :
l’Afrique ne dispose pas d’industries. Pour cela elle sa consommation dépend de l’extérieur. La
question qui se pose est celle de savoir comment l’Afrique peut-elle se
développer dans cette attitude ? Il est bien vrai que certains africains préfèrent consommer la production
étrangère que celle locale bien que cette dernière soit de bonne qualité.
L’Afrique ne doit pas seulement être un marc hé de consommateurs, elle a tout
intérêt à se lancer dans la production.
3. La négligence de l’agriculture :
les moyens traditionnels sont les seules utilisés jusqu’à présent en Afrique.
La question qui se pose à ce niveau est celle de savoir pourquoi les
gouvernements africains n’investissent pas dans ce domaine. Dumont retient dans
son ouvrage qu’il avait pressenti la faillite d’une partie importante des
élites locales et leur désintérêt pour les questions agricoles. Un homme qui a
faim c’est un homme qui ne pense pas et par conséquent ne se donne pas les
moyens de son développement. René DUMONT retient que l’Afrique est mal partie
au regard de son constat et du défi lancé aux agriculteurs africains.[1]
4. L’inadéquation du système éducatif :
nous remarquons aujourd’hui que le système éducatif africain ne s’est toujours
pas adapté aux réalités du monde actuel et à l’évolution des sociétés
africaines. L’enseignement secondaire et universitaire ne forme que des diplômés
sans emploi, incapables d’entreprendre ou de s’insérer dans la vie active dès
qu’ils quittent leur formation.
5. L’instabilité sociopolitique :
la stabilité sociopolitique est une condition incontournable pour tout
développement. L’Afrique souffre de son organisation sociale et politique.
L’une des raisons de cette instabilité sociale est la difficulté à s’approprier
les principes de la démocratie.
6. La corruption :
l’un des éléments qui gangrènent la société africaine est la corruption. En
effet, la bonne gouvernance n’est pas le fort des dirigeants africains. Bien au
contraire c’est ce qui leur permet de rester au pouvoir en organisant des élections
truquées d’avance par l’achat de conscience des électeurs en majorité analphabètes,
mais aussi de ceux qui organisent les élections.
Voilà à présent certains éléments
qui pourraient nous amener à adhérer à l’hypothèse selon laquelle l’Afrique est
mal partie. Toutefois il est impérieux de se demander si ces causes sont
réellement déterminantes pour que nous retenons que l’Afrique est mal partie.
En d’autres termes l’Afrique n’est-elle pas sur une bonne voie malgré ces
quelques éléments qui peuvent être retrouvés dans toutes sociétés ?
La marche du continent d’Afrique et
qui fait l’objet du présent travail se situe à partir de l’avènement des indépendances
jusqu’à nos jours. Cela nous permettra de cerner les circonstances de
l’accession à l’indépendance et comment l’indépendance est-elle vécue afin
d’entrevoir l’évolution de l’Afrique. Sans prétention de rejeter en bloc les
causes ci-haut citées, nous ne pouvons pas directement affirmer que l’Afrique
est mal partie. La présence de ces causes nous incite à nous demander sur les responsabilités
des africains par rapport aux différentes doctrines qu’a connu l’Afrique. Au
regard de tout ce que l’Afrique regorge comme ressources naturelles, il suffit
de prendre conscience et tout pourra décoller. La recherche des intérêts
individuels et personnels est un fait qui se vit dans toutes les sociétés. Pour
les sociétés évoluées, tout est règlement ce qui porte à diminuer les impacts de
la corruption et de la recherche
des intérêts personnels. La
colonisation n’a-t-elle pas apporté
quelque chose de bon à l’Afrique. Il sied de constater que le seul
développement qui s’est fait en Afrique est en lien avec l’extraction des ressources et l’exportation.
Toutefois la
colonisation nous a apporté l’école bien
que cette dernière était taillée sur mesure du colonisateur. Malgré l’absence
d’une élite au cours des indépendances, ce système doit-il continuer ou être
adapté au contexte actuel ? J’estime que la question de l’adaptation de
l’Afrique aux circonstances actuelles dépend des dirigeants actuels. Dumont
René a soulevé un problème dans son ouvrage que : « la
colonisation est l’élément permettant de retenir que l’Afrique[2] est
mal partie. ». On peut se demander si la colonisation devrait tout faire
pour que le continent aille bien. L’Afrique ayant accédé à l’indépendance
devrait elle-même assurer sa propre destinée et tout reviendrait à prendre des
mesures importantes pour l’encadrement de tout comportement ne rentrant pas
dans le cadre d’assurer le décollage du continent. Tous ces arguments prouvent
que la volonté, la conscience et la recherche des intérêts collectifs dans le
chef des africains suffiraient pour qu’il y ait de développement en Afrique et
leur manque ne veux pas forcement dire que l’Afrique est mal partie car il
suffirait d’encadrer tout comportement
par certaines mesures coercitives un changement pourrait s’observer.
Somme toute, en
comparant l’Afrique avec les autres continents, force est de reconnaitre que le
problème de son développement est réel et qu’il représente des inévitables
défis. L’impact de la colonisation et des autres fléaux se traduisent par des
grandes pressions sur les gouvernements africains en tous les domaines. Tel est
le cas dans le domaine d’emplois productifs : ce qui accentue les
problèmes de chômages de sans emplois, de la pauvreté persistante, des crimes,
de l’instabilité sociopolitiques. L’Afrique doit donc effectuer des changements
dans toutes les composantes critiques de développement et non pas rejeter toute
la responsabilité au colonisateur. Il
est important que les peuples africains ne restent pas divisés car la paix et
le développement sont toujours liés. Le développement dépend avant tout des
transformations sociales internes des Etats africains. Ces dernières dépendent
forcément de leur unité. Ainsi l’unité dans la diversité devra permettre au
continent africain de décoller et de renverser la tendance qui s’observe aujourd’hui
surtout en luttant contre les causent qui gangrènent la société.
Bibliographie
1. R.
DUMONT, l’Afrique noire est mal partie,
seuil, 1962, rééd. Seuil, 2012
3. Site
internet : http://atelier.rfi.fr/profiles/blogs/les-causes-du-sous-developpement-en- Afrique, Jeudi le 15 novembre
2013 à 17h45